Pourvu qu'il n'y ait pas de guerre (samo da rata ne bude)
Le long de notre paisible rue,
passent des mecs soűls.
Ils partent pour l'armée,
de minettes tristes accompagnés,
Rongés de pressentiments insensés,
d'une guerre pouvant éclater.
Cela m'oblige ŕ penser,
ŕ une larme au bout de ton nez,
En dix-neuf cent quatre-vingts,
ŕ la rue de Chopin,
Et ŕ ce train,
noir comme s'il m'emmenait en un voyage sans fin.
Tu sais quoi? Que les mers submergent le monde entier,
qu'éclatent les glaciers,
Et que les neiges éternelles fondent!
Et alors! Que les pluies ne cessent pas,
que se déchaînent les tonnerres,
Seulement, qu'il n'y ait pas de guerre.
Tu sais quoi? Que les âges s'inversent,
que les étoiles s'agitent sans tręve,
Et que les montagnes se soulčvent.
Et alors! Que les vents veuillent se défaire,
que les volcans se réveillent,
Seulement, qu'il n'y ait pas de guerre.
Pourvu qu'il n'y ait pas de guerre,
de folie parmi les hommes,
Les fous nous offrent des fantômes,
nous faisant peur avec leurs fantasmes divers,
Rendant tous les contes de fée amers,
pourvu qu'il n'y ait pas de guerre.
Traduction/Prepev : Gorana Čvarković & Dušan Damjanović